Portrait du mois : Faicel, le coach multi-facettes
Interview du 19 novembre
Pour t’avoir côtoyé, pour moi tu es un coach multi-facettes, bien occupé, qui inspire ses élèves à se dépasser. Merci de consacrer un peu de ton temps à cette interview entre 2 coachings !
A l’époque il y avait carrément moins de coureurs. Les coureurs qu’on voyait c’étaient tous des coureurs de club.
1. Tu as été un des premiers sur Lyon à lancer les Urban trainings. Peux-tu nous raconter comment l’aventure Urban trainings by Faicel coaching a commencé?
Comment elle est venue cette idée?… En fait au début quand je suis arrivé à Lyon j’avais envie de monter une franchise pour une boîte bordelaise. Les deux gars qui ont créé cette boîte voulaient travailler le développement du concept à Lyon avec moi. Mais comme je venais d’arriver sur Lyon, je n’avais pas envie de verser dès le départ une franchise aussi importante. Du coup je me suis lancé seul en gardant l’idée de développer l’Urban training à Lyon. A l’époque il y avait que 2 autres acteurs sur cette niche mais il y avait aussi très peu de gens qui faisaient du sport à l’extérieur, en tous cas, tout ce qui est renforcement musculaire.
2. Tu as également d’autres activités liées au coaching. Lesquelles?
Mon activité principale c’est l’entraînement d’athlètes à l’ASVEL – Villeurbanne. J’encadre les benjamins et minimes : ce sont les jeunes de 12 jusqu’à 15 ans que je prépare aux compétitions. J’entraine aussi un groupe de loisirs en course à pied pour les amener à s’améliorer dans leur course. J’encadre aussi un groupe « évolution » constitué de jeunes cadets jusqu’à seniors qui s’entrainent aussi pour la compétition. Et enfin j’encadre également des jeunes qui font de l’athlé juste pour le plaisir.
Je suis titulaire de 3 Brevets d’Etat qui me permettent d’exercer également des activités de coaching annexes :
- Je donne des cours dans une salle de fitness.
- Je fais partie de l’équipe technique de la Ligue Rhone-Alpes Athlétisme.
- Je propose du coaching personnalisé et de la prépa physique pour des boxeurs notamment.
- Je bosse aussi avec des personnes âgées pour la prévention des chutes.
- Je donne également des cours de renforcement musculaire dans une association dans le 8ème.
Ton corps est fait pour courir à la base. Tu sens ton corps bouger comme il devrait bouger.
3. Toi-même, tu as eu un niveau très proche d’un athlète de haut niveau.
Comment, selon toi, l’atlhlé a changé aujourd’hui et quel est ton meilleur souvenir de cette époque ?
Mon meilleur souvenir de l’époque c’est la qualité de l’entrainement et le fait de côtoyer des sportifs de haut niveau en tant que partenaire d’entrainement au CREPS de Reims. Ma façon d’enseigner est fortement inspirée de mon entraîneur de l’époque : Henry Elliot. Il a participé aux Jeux Olympiques en saut en hauteur en 1968. Sa pédagogie et sa façon de faire étaient très riches en enseignements pour moi.
Ensuite comment l’athlé a changé…A l’époque il y avait carrément moins de coureurs. Les coureurs qu’on voyait c’étaient tous des coureurs de club. Il y avait très peu de hors stade comme on voit maintenant. Il n’y avait pas cet engouement pour la course à pied et il n’y avait pas aussi tout ce qu’il y a autour grâce à Internet et les réseaux sociaux. C’est pareil avec les équipements, il n’y avait pas autant de choix et c’était plus la course instinctive. J’avoue que je suis un peu nostalgique de cette époque.
4. Qui est ton athlète préféré ?
Carl Lewis. J’en ai plusieurs, mais si je dois en garder qu’un, ce serait lui. C’était un mec magnifique à voir courir, hyper-titré qui a révolutionné l’athlé. Et après il y a Usain Bolt qui est aussi une vraie légende, que je suis content d’avoir vu de mon vivant.
5. Pour moi le sport rime pas seulement avec forme physique, c’est aussi un passeport pour le bonheur. T’en penses quoi ?
Bien sûr ! Ton corps est fait pour courir à la base. Tu sens ton corps bouger comme il devrait bouger. Tu libères pas mal d’endorphines qui sont les hormones du bien-être. Ce qui explique pourquoi les gens qui au début n’aiment pas courir, à force de les faire courir, commencent à adorer courir. Et parfois ça crée même de l’addiction, mais cette addiction n’est pas forcément bénéfique. La course libère aussi la tête, ça te donne aussi une grosse sensation de liberté. Même celui qui court seulement 30 min, peut avoir cette sensation, mais c’est encore plus vrai pour ceux qui font des ultras.
6. Quels seront tes arguments les plus convaincants face à quelqu’un qui rechigne à commencer à courir ?
Pour faire découvrir la course à pied à quelqu’un, il faut que ça vienne d’abord de la personne. En tant qu’éducateur et entraîneur je ne peux pas forcer quelqu’un à courir. Mais je peux avancer des arguments comme: le bien-être, l’amélioration de la capacité cardiovasculaire et le meilleur sommeil. Pour maigrir aussi, ça reste LE moyen d’arriver à ses fins.
7. Peux-tu nous raconter une anecdote liée au coaching qui t’a marquée?
Une fois j’ai entrainé un mec qui était pour moi le pire mec à coacher…mais rigoles pas « le pire » pas en négatif : je n’ai jamais vu un mec aussi infatigable. Jamais, jamais, jamais… je lui ai fait faire tout ce que je pouvais pendant des séances de 1h30 et je n’ai jamais pu le mettre dans le rouge. Il faisait tout à fond. Un gros potentiel. C’est inexplicable pour moi. J’en ai eu qu’un seul comme ça.
8. Penses-tu qu’avec la mode du running les gens savent comment s’entraîner?
Non, non…vu que c’est devenu à la mode et que la masse de coureurs a augmenté, notre travail devient de plus en plus reconnu car les gens au bout d’un moment se rendent compte qu’ils ont besoin d’encadrement pro. C’est pour ça aussi qu’il y a de plus en plus de magasins spécialisés qui font des sorties encadrées.
9. Un exemple d’entrainement irrationnel et déraisonnable ?
Augmenter son volume d’entraînement parce que tu as une grosse course. Par exemple pour les gens qui font un marathon, se dire qu’il faut absolument faire 42 km en entrainement.
10. Ton repas préféré fétiche après une séance de sport? La bière ne compte pas 😉
Une frite (rires) sauce américaine.
11. Ah ben je suis à moitié déçue, je croyais que tu allais citer une pâtisserie… mais comme tu es originaire des Ardennes je comprends bien ton choix… 😉 d’ailleurs peux-tu nous conseiller un trail à faire absolument dans le coin?
L’Ardennes Mega Trail… C’est les Ardennes, donc c’est jamais plat… il très très dur. Même ceux qui ont fait la Diagonale des Fous l’ont trouvé casse-pattes.
12. Tu es coach sportif mais quelles sont les autres facettes de Faicel ? Il me semble que tu as d’autres passions que le sport, plus artistiques ? Peux-tu nous en dire un peu plus ?
Oui, je suis aussi guitariste. J’ai fait du sport avant la guitare mais j’ai commencé très tôt la guitare en autodidacte. Vu que je suis vieux maintenant (rires), je suis plus guitariste que sportif et c’est mieux dans ce sens là car un guitariste est plus crédible en prenant de l’âge (rires).
13. Je sais que tu aimes bien faire des pâtisseries aussi. Quel est ton gâteau préféré ou ta spécialité?
Ah je n’en ai pas… en fait j’aime bien faire des gâteaux pour les autres mais je n’en mange pas. Je suis pas très sucré en fait. Et je n’ai pas de spécialité. Je choisis une recette et j’essaie de la réaliser du mieux que je peux. Je crois que je fais bien le moelleux au chocolat.
14. Est-ce que tu peux nous confier ton secret pour garder la forme toute l’année?
Faire du sport régulièrement et ne pas être dans l’excès. Faire au moins 1h30 de sport par semaine à raison de trois fois par semaine. Et avoir une activité physique tous les jours : marcher, prendre son vélo…
15. Je sais que tu aimes beaucoup la musique, en particulier le funk. Quelle chanson reste toujours dans ton mp3?
Moi je cours sans musique mais quand je le fais j’adore courir avec du James Brown dans les écouteurs et aussi toutes les chansons de Michael Jackson.
16. Un rêve de gosse ?
Battre le record du monde de Mike Powell en saut en longueur. C’est un vrai rêve, un rêve de gosse.
Ton record à toi ? : Mon record officiel est de 6m50, et l’officieux de 7m16.
17. Après quoi cours tu ? Quels sont tes projets à venir, le prochain rêve que tu souhaites accomplir ?
Je cours après la tranquillité, le calme et une vie relax. Je ne cours pas après l’argent par exemple. Le rêve : Avoir une maison à la campagne avec un jardin et un chien.
Quelle race le chien ? Un Malinois.
18. Pour finir en beauté une dernière question : Qu’est ce qui te donne le smile ? (A part quand tu vois nos vis ages en souffrance à tes séances 😀 )
Hahaha…Non la souffrance pendant les séances de sport me fait rire parfois. Mais ce qui me fait sourire c’est le sourire des gens, ton sourire par exemple et le bonheur des gens en général. Surtout quand ils arrivent à atteindre un de leurs objectifs.
Soyez gentil et vous verrez vos commentaires approuvés.
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verotdb
19 décembre, 2016 3:44 pm
j'ai enfin pris le temps de lire cette belle interview ;) Merci Christina et Faïcel ! Alors moi ça me donne envie d'aller courir au moins une fois de plus par semaine ... ET aussi de goûter au moelleux ..... ;) Merci d'avance
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Christina Dimitrova
19 décembre, 2016 4:56 pm
Oh merci ma Véro avec plaisir pour courir ensemble plus souvent ;) par contre pour le moelleux on va demander au coach !