Compte-rendu 15km Jogg’îles 2016

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Ça y est, ça c’est fait! Première course sans montre et sans mp3. Je l’ai appelée « Naked Run Challenge » et j’ai choisi l’édition 2016 de la Jogg’îles pour le faire. Cette nouvelle expérience a été très riche en enseignements et je pense qu’elle sera très bénéfique pour mes futures courses. Voici ce que j’ai appris :

Un départ avec zéro préoccupations technologiques

D’habitude je pense toujours à avoir la montre prête (satellite capté) avant de me lancer. Il faut toujours avoir un oeil  sur le cadran, sinon elle risque de se mettre en veille. Je choisis souvent aussi la chanson avec laquelle je veux commencer ma course. Du coup je suis là sans être là. Bizarrement, penser à rien d’autre qu’à courir du mieux qu’on peut m’a permis de me concentrer sur le présent et m’a libérée de tout stress.

Nous sommes parties avec Margaux, chacune avec des objectifs différents. Pour elle, c’était sa première course solo et pour moi, ma première course sans gadgets technologiques. N’ayant pas de plan de course, je suis partie suivant mes sensations physiques : souffle, force dans les jambes, température corporelle…

Je voulais être dans ma zone orange pour la première partie de course et accélérer progressivement pour la seconde mais surtout tenir une allure stable. Tout ça sans technologie ? C’est possible, mais c’est approximatif. Courant depuis 3 ans, je reconnais à peu près mes allures suivant ma zone de confort :

  • jaune=je peux parler tranquillement pendant la course,
  • orange=je peux faire encore des phrases courtes mais je ne suis pas complètement à l’aise,
  • rouge=je ne peux plus parler!).

Pas de baisses de moral pendant la course

C’était vraiment agréable de penser à autre chose que son chrono, même si je restais concentrée sur ma performance et mon état. Lorsque je crispais un peu, je me répétais « détends les épaules » ou « épaules basses ». Lorsque je sentais ralentir, j’augmentais la rotation de mes pieds.

Non seulement je n’avais pas d’informations sur ma vitesse, mais je ne savais pas non plus le nombre de kilomètres parcourus. Il n’y avait pas d’indications avec des panneaux sur le tracé. Je savais juste qu’une fois arrivée au ravito je serai au 6ème km. Ce qui m’a aidée, ce sont les coureurs qui couraient avec leur montre. Le petit bip sonore signalant l’accomplissement d’un kilomètre était une indication suffisante pour moi. Par curiosité, je me permettais de demander de temps en temps, l’allure moyenne et le nombre de kilomètres parcourus mais je ne suivais personne donc je retombais vite dans la course à l’aveugle. Merci à tous les coureurs qui m’ont informé spontanément. Cela m’a donné une meilleure idée de ma course sans me préoccuper exagérément de mon chrono et j’ai pu profiter davantage de la course.

Courir sans musique peut aussi vous sortir de votre bulle

Comme je n’ai jamais écouté autant de souffles en concert autour de moi, j’avoue que parfois c’était difficile de me focaliser sur le mien :). Il y avait un coureur assez grand qui me talonnais et dont le souffle était très fort. Je ne sais pas comment il se sentait, mais en l’entendant de si près je m’inquiétais vraiment pour lui et je n’arrivais pas à penser à autre chose. Après m’être rassurée auprès de lui qu’il allait bien, je me suis détachée de lui en augmentant légèrement mon allure. Je voulais arriver plus vite au ravito et boire de l’eau. C’est le moment de préciser que nous avons eu de la chance avec la météo, il faisait bon ce jour-ci.

La course « naked » favorise de belles rencontres

Après le ravito du 6ème km, j’ai été rattrapée par une coureuse très tonique avec une foulée assez rythmée.  Je lui ai légèrement coupé la route dans un virage et je m’en suis excusée. Très compréhensive elle m’a répondu que ça arrive souvent et qu’elle comprenais. Nous avons échangé sur mon challenge et sur les courses intéressantes que nous avons fait auparavant. Elle est 3 fois marathonienne, elle se prénomme Sylvie et grâce à ce partage avec elle, ma course a été plus sympa. Je n’ai pas pensé aux kilomètres restants, je me préoccupais moins du résultat. Je pensais juste à suivre mon intuition sur le moment où je pouvais accélérer. A environ 3 km de l’arrivée, nous avons décidé de moins bavarder pour accélérer un peu plus. Lorsque nous avons approché l’entrée de l’Atôl, à moins d’un km du Finish (suivant mes estimations), je suis entrée dans ma zone rouge. Plus assez d’air pour parler, souffle saccadé et abdos contractés comme si j’étais en train de faire la planche 😀

avec JJ et Margaux

Ah enfin! J’aperçois le ballon noir, synonyme d’arrivée…une dernière petite côte nous sépare de la délivrance…Et là j’entend « Allez Christina » mais je n’ai plus de forces pour me retourner.

avec Sylvie

le club de Sylvie

Plus tard, je comprends que c’est Jean-Jacques qui nous encourageait après avoir couru le semi-marathon! C’est super d’avoir du support à l’arrivée. Merci JJ 🙂

Sylvie, m’a suivie de quelques secondes et Margaux de 2 minutes. A l’arrivée nous sommes félicitées par d’autres membres du club de Sylvie : les Dahus du Rhône.

Au final, j’ai couru avec mon allure pour le semi à 5’30 au km en moyenne (pas très rapide) mais j’ai fini quand même 8ème dans ma catégorie. 😀

Avec le recul, je me dis que ce serait bien de renouveler cette expérience sur une distance un peu plus longue mais avec l’indication des kilomètres. Place aux sourires et aux échanges avec Margaux (autour d’une bonne bière bien sûr) qui a réussi son challenge et qui était très contente de sa course!


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